Les arrêts des juges aussi sont regardés de près. Des avocats et scientifiques étudient les arrêts et en puisent de l’information. Ce qui arrive aussi, c’est qu’un arrêt est juridiquement critiqué et qu’on en publie. Un bon conseil de lecture, c’est l’article récent du Prof. Mr. Roger ( l’Université Erasme à Rotterdam et l’Université de Curaçao) et du Mr. Frielink (avocat à Curaçao) dans la Revue Juridique (année 2016). Ces légistes ont étudié l’arrêt (du 16 novembre 2015) du juge Mr. Schendel dans le procès des habitants, CAE et SMOC contre le gouvernement de Curaçao. Nous n’allons pas discuter ici tous les résultats des recherches de Rogier et Frielink, mais ce qui saute aux yeux, c’est que Schendel ne fait pas du tout droit à la requête des droits fondamentaux de l’homme, tandis que SMOC et CAE l’ont apportée dans leurs exigences. Frielink et Rogier écrivent:
“C’est frappant que le juge, dans son arrêt, néglige totalement ces droits fondamentaux. Le EVRM (Traité Européen des Droits de l’Homme) n’est même pas cité par la Cour, bien que les demandeurs, en soulignant la jurisprudence d’importance, aient soigneusement marqué dans quel sens le gouvernement agit en contradiction avec les articles nommés.”
En effet, cela donne à réfléchir parce qu’on voudrait (et penserait) que les habitants hors de la fumée et sous la fumée de l’ISLA/BOO aient (et ont) les mêmes droits. Hélas. Durant les décennies passées, les habitants de par exemple Wishi/Marchena/Buena Vista n’ont pas pu éprouver cela.